guerre du golf
Epuisé par un conflit de sept ans avec l’Iran, le régime de M. Saddam Hussein joue un coup de poker en envahissant le Koweït le 2 août 1990.
Il poursuit trois objectifs :
financier : Le Koweït représente 122 milliards de capitaux investis en Occident qui lui ont rapporté, en 1989, 9 milliards de dollars d’intérêts, plus que les revenus du pétrole. pétrolier : Ajouter les richesses koweïtiennes aux siennes c’est se placer à la tête de 19% des réserves mondiales de pétrole et peser avec force sur les décisions de l’OPEP. stratégique : L’ancienne revendication d’un large accès au Golfe avec notamment le îles de Warba et de Boubiane dont le contrôle permettrait à l’Irak de créer un véritable port de mer et d’exploiter le Chatt al Bassora, altenative au Chatt al Arab rendu inutilisable par les combats avec l’Iran.
Mais l’Irak commet une erreur : ne pas compter sur la réaction des Etats-Unis déterminés à réaffirmer leur prédominance mondiale. Le Golfe arabo-persique représente alors la région idéale : par ses ressources énergétiques (65% des réserves mondiales de pétrole), par son attrait économique, offrant de larges débouchés à l’économie américaine, et stratégique.
Phases militaires
5 août 1990 - 24 février 1991 : Les Etats-Unis et leurs alliés rassemblent sur la péninsule arabique plus de 700 000 soldats de 26 pays, 4 000 chars et 1 500 avions.
14 août 1990-28 février 1991 : Le blocus maritime de l’Irak et du Koweït est assuré par 65 bâtiments alliés, dont 8 porte-avions.
17 janvier-23 février 1991 : Offensive aérienne alliée. Bombardements massifs sur le potentiel militaire et économique de l’Irak et sur ses troupes au Koweït
24-28 février 1991 : Offensive terrestre alliée.
Bilan
Au total, depuis le 5 août 1990, les pertes alliées s’élèvent à 466 morts, celles de l’Irak entre 170 000 et 250 000 civils et militaires.
L’essentiel des infrastructures irakiennes ont été détruites et en 1999 l’Irak n’a toujours pas