Les fusillés de la Grande Guerre
La situation en France rapport commandé par Kader Arif, le secrétaire d’État aux Anciens combattants à une équipe d’historiens dirigées par Antoine Prost, président du Conseil scientifique de la Mission du centenaire de la guerre 1914-1918. Selon ce document, il était estimé que « parmi les 740 fusillés pour l’exemple en 4 ans de guerre, 600 à 650 combattants ont désobéi aux ordres ou abandonné leur poste » le SHD a avancé les chiffres suivants : entre 1914 et 1919, l’on compte exactement 563 fusillés pour « désobéissance militaire ». Et 136 l’ont été pour des affaires de « droit commun » et 126 pour espionnage. Au total, le nombre de fusillés s’élève à 825.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le nombre de combattants fusillés pour désobéissance militaire n’est pas le plus important en 1916 (Verdun) ou 1917 (Chemin des Dames) mais en 1915, avec 237 cas.
De août 1914 à décembre 1915, l’on compte ainsi 362 fusillés pour désobéissance militaire, ce qui confirme les propos du général André Bach, ancien chef du Service historique de l’armée de Terre (SHAT), qui avait avancé que les 2/3 des exécutions avaient eu lieu au cours des 17 premiers mois de guerre.
En outre, le SHD indique aussi que 82 combattants ont été fusillés sans jugement, dont 27 pour « désobéissance militaire ». Et 55 furent exécutés sommairement.
La question de la mémoire
Faut-il que les mutins de la Première Guerre Mondiale soient « réintégrés pleinement dans notre mémoire collective nationale », comme l’avait affirmé, en 1998, Lionel Jospin alors Premier ministre ou bien cette initiative est-elle « inopportune », pour reprendre le mot de Jacques Chirac, l’ancien président de la République? le président Hollande avait dit vouloir « au nom de la République qu’aucun des Français qui participèrent à cette mêlée furieuse ne soit oublié ». Et de souhaiter qu’une « place soit accordée à l’histoire des fusillés au musée de l’Armée aux Invalides, Pour rappel, une