Guerre froide
C’est en 1945, sous la plume de l’écrivain anglais George Orwell, que l’expression « Cold War » apparaît pour la première fois1. Elle est reprise en 1947 par l'homme d’État américain Bernard Baruch2,3, et très vite popularisée par le journaliste Walter Lippmann4. D'après Raymond Aron, il s'agissait d'une « guerre limitée » ou « paix belliqueuse » dans un monde bipolaire où les belligérants évitaient l’affrontement direct5- d'où l'expression : « Paix impossible, guerre improbable ».
Si l'on retient généralement la fin de la Seconde Guerre mondiale comme point de départ de l’affrontement idéologique entre les deux blocs Est-Ouest, certains auteurs à l'instar d'André Fontaine, ancien rédacteur en chef du journal Le Monde, font remonter cet affrontement à la révolution russe de 1917.
Le terme « froide » apposé en oxymore indique qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens habituel du terme, mais d’une confrontation qui proscrit l'affrontement armé direct entre les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'Union soviétique. Elle est cependant caractérisée en premier lieu par la course aux armements nucléaires et l'équilibre de la terreur.
La guerre froide prendra toutes les formes possibles d'affrontements, de l'espionnage aux actions secrètes, en passant par la propagande, jusqu'à la compétition technologique dans le domaine de la conquête de l'espace ou bien encore les