Guillaume apolinaire
Dans un premier temps, l’image de la femme se dessine à travers le poète. En effet, l’auteur ouvre le poème comme si la rencontre était naturelle, entre deux amis qui se connaissent déjà. Il utilise le langage direct : « vous dont je ne sais pas le nom » (v.1). De même, il s’adresse directement à Mélusine et non au lecteur par la question « Etes-vous Mélusine ? » (v.20). Cela met la femme au premier plan et le lecteur semble n’avoir qu’une importance secondaire. C’est d’ailleurs une conversation qui semble se dérouler sous nos yeux grâce au vouvoiement permanent : « vous semblez » (v. 9), « et vous marchez » (v.7). Apollinaire semble s’exprimer de manière lyrique, avec de nombreuses expressions élégiaques telles que « ô fée » (v. 2 et v.20) ou « ô ma voisine ». On devine qu’il est épris de la jeune femme. Cette idée est d’ailleurs suggérée par l’éloge de la beauté de Mélusine qui est évoquée de façon récurrente : les métaphores valorisantes comme « Vous semblez Notre-Dame des fleurs » (L.9) ou « mirage fabuleux » (L.13) lui donnent une allure exceptionnelle. L’auteur rend donc un hommage vif à Mélusine. D’autres expressions telles que « Madone »