Guitare electrique
Les aventures épiques du Gaston Lagaffe de la guitare ou Une petite histoire de la guitare électrique Depuis 1910, la radiophonie se développait aux USA grâce aux postes à galène et, quelques années plus tard, les laboratoires de la compagnie Bell mettaient au point le premier microphone. Cette évolution technologique allait sortir de l’ombre la guitare, jusque là reléguée au second rôle, derrière les tonitruantes sections de cuivres… En 1923, Lloyd Loar, ingénieur de chez Gibson, appliqua à la guitare la recette micro + ampli + haut-parleur. Les premiers prototypes de guitares munies d’un petit micro collé sous la table furent construits en 1924 à Kalamazoo. Si le principe fonctionnait « sur papier », les résultats pratiques étaient cependant décevants. Traditionnellement conservatrice, la direction de Gibson décida donc d’arrêter les frais. Première erreur stratégique du Gaston Lagaffe de la guitare… Il fallut attendre 1931 pour qu’une petite société, fondée en Californie par un immigré suisse, reprenne le flambeau. Rickenbacker sort la « Frying pan » (poêle à frire, nom qui reflète parfaitement le splendide design de l’objet …), basée sur un concept nouveau. Contrairement au système de Lloyd Loar qui captait les vibrations de l’air via un micro « de téléphone », le pickup de Rickenbacker, basé sur un aimant en fer à cheval, captait les vibrations des cordes métalliques qu’il enserrait, et les transformait directement en impulsions électriques. Plus besoin de caisse de résonance. Ce principe, raffiné et amélioré, est toujours d’actualité aujourd’hui. Les guitaristes de jazz, habitués aux somptueuses archtop de Gibson, et les guitaristes de blues qui trouvaient le volume qu’ils recherchaient grâce aux guitares à résonateur de National, ne furent guère séduits par le look ravageur de la « Poêle à frire ». Cependant, Rickenbacker transforma sa découverte en succès commercial, en l’adaptant aux guitares hawaiennes « laptops »,