Géographie des risques
Les risques sont devenus un thème majeur de réflexion et d’interrogation de nos sociétés contemporaines. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer l’actualité quotidienne. Celle-ci nous fait régulièrement écho de séismes, de tsunamis et d’autres phénomènes. C’est par ce biais que l’étude des risques est apparue essentielle aux yeux de la population, ce qui explique l’intérêt porté à ce sujet dans les manuels de classe de seconde.
Qu’en est-il des chercheurs ? Les géographes ont perçu les risques comme un objet géographique. En effet, ce phénomène a un impact spatial indéniable, il évolue dans le temps et interagit avec la société. Dès lors, la géographie des risques s’inscrit dans l’Histoire de la pensée géographique, avec ses héritages et ses débats. Elle doit, par conséquent, se positionner objectivement par rapport aux autres courants de la géographie (physique, sociale, culturelle). La géographie des risques est relativement récente, et semble avoir du mal à s’affranchir du poids de ces influences. La géographie scolaire expose les balbutiements et les doutes de ce domaine d’étude. Pour mettre en avant cette situation, j’étudierais un manuel de la classe de seconde dont le programme s’intitule Les hommes occupent et aménagent la Terre. Il fut publié en 2001, dans la collection Magnard et sous la direction de Jacqueline Jalta, Jean-François Joly et Roger Reineri, tous respectivement agrégé de géographie. Néanmoins, on voit se développer des notions, des démarches particulières au sein de cette branche d’étude. On traite d’aléas, d’enjeux, de vulnérabilité et de capacité de résilience.
Par conséquent, dans quelles mesures la géographie des risques réussit-elle à synthétiser diverses influences, dans le but de faire émerger une démarche singulière et spécifique, que l’on puisse apprécier au sein de ce manuel de seconde ? L’étude de ce manuel de géographie souligne la