Géopolitique zone ména
Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid en Tunisie, l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, jeune diplômé et chômeur, concourt au déclenchement de la révolution tunisienne. Il s’ensuit une vague de révoltes qui va parcourir la quasi-totalité du monde arabe.
Très rapidement, les manifestations gagnent les pays voisins, l’Égypte, la Syrie et la Libye. Les peuples se soulèvent contre des régimes dictatoriaux et la corruption de leurs dirigeants. Ces révoltes soudaines étaient pourtant nourries d’un long mécontentement, de frustrations, d’une aspiration trop longtemps comprimée à la liberté.
Nous avons donc jugé qu’il est possible de faire un bilan des événements qui ont marqué la région depuis décembre 2010. Dans certains pays, en particulier en Tunisie et en Egypte, on ne peut que constater le chaos ou des risques de retour en arrière dans le cadre de négociations opportunistes entre diverses forces tentant de récupérer le mouvement. Dans d'autres pays, où toute forme d'aspiration au changement est étouffée, il règne un inquiétant immobilisme ou une répression sanglante comme en Syrie.
Afin de synthétiser les principaux changements après le printemps arabe et leurs effets sur la géopolitique de la zone MENA, notre rapport s’articulera en deux grandes parties :
La première partie présentera les différents changements d’ordre politique, économique ou social de chacun des pays phares concernés par le printemps arabe, à savoir : la Tunisie, l’Egypte, la Syrie et la Lybie.
Et la deuxième partie qui traitera l’ensemble des effets des changements des pays arabes sur la zone MENA.
Tunisie :
Depuis la révolution déclenchée en Tunisie, le pays se trouve toujours dans un état de perpétuel changement. Si les origines directes de la contestation ont été locales, l’esprit de révolte a sans aucun doute puisé sa force au niveau régional, et a particulièrement engagé les esprits des citoyens, surtout