Héraclite
HÉRACLITE et PARMÉNIDE ont ainsi défini les deux pôles entres lesquels hésiteront par la suite tous les penseurs qui seront tentés par l’un ou par l’autre.
HÉRACLITE D’ÉPHÈSE
(533-475)
PARMÉNIDE D’ÉLÉE
« PANTA RHEI »
TOUT S’ÉCOULE.
TOUT EST DEVENIR,
RIEN N’EST ÊTRE.
« On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
L’ÊTRE EST,
LE NON ÊTRE N’EST PAS.
L’ÊTRE NE PEUT PROVENIR DU NON-ÊTRE,
LE NON-ÊTRE NE PEUT PROVENIR DE L’ÊTRE.
Les modernes diront :
« Rien ne se perd, rien ne se crée »
Il affirme le changement absolu. Rien ne demeure identique sous le changement.
Tout est en train de se défaire et de se faire.
Le froid est en train de s’échauffer, le chaud se refroidit.
L’être est UNIQUE. On ne pourrait séparer ou diviser l’être que par le non-être. Or le non-être n’existe pas.
Donc l’être est unique.
Il nie pratiquement ce que l’on appellera plus tard le principe d’identité.
Une chose n’est jamais elle-même, elle est toujours en train de devenir autre chose que ce qu’elle est. L’être est IMMUABLE. On ne peut modifier l’être que par autre chose que lui-même. Or seul l’être est. Donc toute modification est impossible.
Le Feu par sa vivacité, son instabilité et sa puissance destructrice est la meilleure image de ce changement perpétuel.
L’être est plein et ne peut se déplacer. Il est immobile. Pour se déplacer il faudrait qu’il y ait un ailleurs de l’être mais le non-être n’existe pas.