Habitat entre ville et nature
Anthony TCHEKEMIAN Doctorant Laboratoire Territoires - CERMOSEM - UMR CNRS PACTE 5194 Institut de Géographie Alpine 14 bis avenue Marie Reynoard 38 100 GRENOBLE Tel : 04 76 82 20 16 / 06 67 77 66 16 Fax : 04 76 82 20 21 Page personnelle : http://iga.ujf-grenoble.fr/territoires/membres/doctorants/Tchekemian.htm
Introduction Depuis le XIXème siècle, avec l’industrialisation, de nombreux flux de marchandises, de personnes, d’information circulent en ville. La ville ne cesse d’évoluer, de muer. Le périurbain, par l’étalement de la ville est un des symptômes de mutation de l’habitat humain. La migration des citadins vers la périphérie entraîne une extension des limites de la ville. L’extension de la ville n’est pas un phénomène nouveau, bien au contraire. Toutes les villes ont débordé de leurs fortifications. Ces extensions ont depuis le temps été constatées, nommées faubourg, banlieue, agglomération, périphérie, etc. Le désir de nature du citadin s’affirme au XIXème siècle. Ce phénomène s’illustre par l’engouement des citadins pour vivre à la campagne. Mais toute expansion urbaine se fait au détriment du milieu rural. Un bilan historique des liens entre ville et nature depuis l’ère industrielle jusqu’au XX ème siècle permet de mettre en parallèle différentes époques et concepts témoignant du désir de nature du citadin. Avant tout, il semble intéressant de définir succinctement les termes employés dans cet article.
1. Quelques définitions 1.1. La ville Tel que le définissent les dictionnaires usuels, la ville est un milieu géographique et social formé par la réunion de constructions et de personnes. Les habitants, appelés citadins 1, exercent en majorité des activités professionnelles dans le secteur tertiaire (commerce,
Le terme « citadin » vient de l’italien médiéval cittadino, de città qui signifie la cité. En quelques mots, le citadin est l’habitant qui a les mœurs, les habitudes et les