L’hébergement chez un tiers touche une partie non négligeable de la population et est sensible à la conjoncture économique du moment.
Selon les auteurs, il existe un lien entre ce type d’hébergement et la sortie du domicile familiale des jeunes adultes qui sont, en période de transition faite d’expérimentations, d’allers-retours et de situation intermédiaires. C’est donc la place et le rôle des hébergements chez un tiers dans ces situations intermédiaires que les auteurs cherchent à explorer ici.

Dans cette optique, les auteurs ont sélectionné 4 trajectoires différentes de jeunes adultes hébergés :

1- Christian, 26 ans qui n’arrivai pas à trouver un logement pour faire un stage à Paris mais qui trouva sur un site internet de petites annonces, Michèle, qui proposait une chambre à louer dans son pavillon de Seine et Marne. C’est à la suite d’un divorce et de difficultés financières que Michèle à commencé à louer les deux chambres inoccupées de la maison. Christian lui verse donc un loyer de 360 euros.
Ce cas nous montre que la frontière entre hébergement et location peut être assez floue.
D’après Christian :
« C’est beaucoup moins cher de cette façon-là, et ce n’est pas définitif, c’est pour peu de temps, donc je peux bien me plier à quelques petites contraintes […] Et quitte à avoir seulement une chambre, je préfère que ce soit chez un tiers, plutôt que dans une cité universitaire. Ça, j’ai déjà donné, on n’est pas du tout au calme, il y a toujours du bruit, très peu pour moi. »

Pour Michèle, cette situation aussi est provisoire et rééquilibre son budget après son divorce.

2- Julie, 20ans hébergée dans la famille de Thomas, son petit ami. Des disputes avec sa mère l’on poussé à changer d’hébergement. Sophie voulant trouver un logement, la famille de Thomas lui proposa de venir chez eux et sans demander de loyer.
D’après Julie :
« Je ne paye pas à proprement parler un loyer, on pourrait plutôt appeler ça une pension [de 200 euros par mois].