Hamlet
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Correction du bac blanc : sujet LA QUESTION “QUI SUIS-JE ?”
ADMET-ELLE UNE RÉPONSE EXACTE ?
Lire le sujet et définir les mots clefs.
Éviter de répondre, surtout en déclinant son identité, montrer au contraire que toutes les qualités qui me sont attribuées par moi-même ou par autrui, en privé ou en public, ne suffisent pas à me définir, à dire qui je suis. Ne pas confondre la question qui suis je ? avec que suis je ? qui porte sur l’existence du sujet. La question ne se résume pas non plus à la définition de la nature de l’homme, qu’est-ce que je suis en tant qu’ homme, mais quelle personne suis-je, quel sujet s’exprime quand je dis “je suis” ? La question concerne non seulement la conscience de soi, mais aussi la connaissance de soi.
Pourquoi cette question “qui suis je” pose-t-elle problème, non pas en elle-même mais si l’on demande si elle admet une réponse exacte ?
Une réponse exacte (latin exigere = mesurer, achever, mener à terme) signifie
- que l’on peut donner de manière précise, intégrale, sans conteste ; elle s’oppose à l’à peu près, l’approximatif ou le vraisemblable
- une réponse juste (sens de la justesse), vraie, qui s’oppose au faux, à l’erreur ou à l’illusion.
On peut opposer sur plusieurs points:
La question qui suis je?…
- Elle amène une réponse subjective, arbitraire ou plusieurs réponses contradictoires, changeantes : “on ne peut pas être à la fois au balcon et se regarder passer dans la rue” dit A. Comte
- Il y a une part en nous qui nous échappe : c’est l‘inconscient psychique (cf textes de Freud, les données lacunaires de la conscience, l’homme n’est pas maître de sa propre maison…)
- C’est une question réflexive, qui renvoie au sujet qui connait, à la connaissance de soi sans objet d’étude autre que soi-même.
- Je ne dis pas qui je suis en donnant une liste d’attributs, des qualités sensibles ou morales (Cf. texte de Pascal “qu’est-ce que le moi ?)
… Une réponse exacte.
- C’est une réponse unique et détaillée
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