haps
EN FRANCE AU 19ème ET 20ème SIECLE
I. LES GYMNASTIQUES RATIONNELLES ET SYSTEMATIQUES SUEDOISE ET NEO-SUEDOISE
Raisons de l’émergence de ces gymnastiques en France :
a. la réflexion autour de l’enfant et la santé
« Education médicinale » de Brouzet 1754
« Education corporelle » de Dessartz de 1760
« Gymnastique médicinale et chirurgicale » de Tissot de 1780
Dès le 18ème siècle, on trouve un certain nombre d’ouvrage qui montre qu’il y a nécessité de se préoccuper de la santé en France et plus particulièrement de la santé de l’enfant. A travers ces ouvrages, il est possible de distinguer deux conceptions différentes qui s’opposent en ce qui concerne les notions de santé et notamment les notions de santé chez l’enfant :
Conception prudente : chez les savants et les médecins nait l’idée qu’il est nécessaire de faire pratiquer aux enfants, dès le plus jeune âge, des exercices corporels modérés, rationnels, construits, pensés, scientifiquement vérifiés qui ont pour but de fortifier l’enfant, de l’aider à prévenir des maladies et donc de le protéger. Ce sont des exercices construits et non des exercices violents.
Conception plus Rousseauiste (en référence au philosophe Jean Jacques rousseau) : il pense plutôt qu’il faut laisser la nature faire. L’enfant par ses propres ressources peut faire face aux risques qu’il rencontre dans la vie quotidienne. Pour cette conception, une éducation corporelle trop protectrice, trop prudente manquerait son but.
J.J Rousseau dans ‘’Emile ou de l’éducation’’ : « Notre manie enseignante et pédantesque est toujours d’apprendre aux enfants ce qu’ils apprendraient beaucoup mieux d’eux même ». Contrairement aux médecins, il y a chez Rousseau une forme d’acceptation du risque. Pour lui, il faut faire prendre des risques aux enfants. C’est parce que l’on va confronter l’enfant à des activités périlleuses que l’on va construire les futurs adultes. Chez Rousseau, il y a la