Harmonie du soir
Pierre de Ronsard né en septembre 1524[, ]mort le 28 décembre 1585 est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle.
« Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de l’épicurisme, est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Auteur d’une œuvre vaste qui, en plus de trente ans, a touché aussi bien la poésie engagée et « officielle » dans le contexte des guerres de religions, que l’épopée ou la poésie lyrique . sonnets qui a été publié après sa mort dans les Derniers vers en 1586, intitulé Je n’ai plus que les os, décrit bien l’événement d’une mort imminente sur un ton réaliste et macabre
-Je n’ai plus que les os…
Je n’ai plus que les os, un squelette je semble,
Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé,
Que le trait de la mort sans pardon a frappé;
Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.
Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble,
Ne me sauraient guérir, leur métier m’a trompé;
Adieu, plaisant soleil ! Mon oeil est étoupé,
Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble.
Quel ami, me voyant en ce point dépouillé,
Ne remporte au logis un oeil triste et mouillé,
Me consolant au lit et me baisant la face,
En essuyant mes yeux par la mort endormis ?
Adieu, chers compagnons ! Adieu, mes chers amis !
Je m’en vais le premier vous préparer la place.
-Louise Labé
Sonnet
Louise Labé née en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière » car son mari était cordonnier, elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.
Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés, ô chauds soupirs, ô larmes répandues, ô noires nuits vainement attendues, ô jours luisants vainement revenus !
Ô tristes plaintes, ô désirs obstinés, ô temps perdus, ô peines dilapidées, ô mille morts disposées en mille filets, ô pires maux qui me sont destinés !
Ô rires, ô front, cheveux, bras, mains