HC993380
Corrigé complet
Introduction1
Une philosophie ne peut ignorer la portée des découvertes sur le clonage, ou la nature des méthodes utilisées par les sciences humaines pour classer les comportements humains.
Les sciences désignent les différentes formes d’une connaissance obtenue par la rigueur du raisonnement et, le plus souvent, l’expérimentation ; une philosophie qui prétendrait se passer d’une réflexion sur les sciences se désintéresserait donc du problème même de la vérité − ce qui est en soi paradoxal.
Toutefois, de quel ordre exactement est cette réflexion ? Est-elle d’abord et surtout épistémologique, critique ou éthique ?
Nécessairement présente dans la philosophie, une réflexion sur les sciences lui reste-t-elle extérieure ou lui est-elle inhérente et essentielle ?
1. Les titres en gras servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.
1. La philosophie ne peut pas se passer d’une réflexion épistémologique sur les sciences
A. La philosophie a pour tâche de définir les différentes branches du savoir
Les sciences désignent les différentes branches de la connaissance obtenue par le raisonnement ou l’expérimentation.
À l’exception des sciences formelles (la logique et les mathématiques), toute science s’intéresse à un secteur particulier du réel dont elle énonce les lois (la biologie énonce les lois du vivant, la physique celles de la matière, etc.), au sujet duquel elle élabore des théories.
On a coutume de diviser les sciences en trois grandes classes : premièrement, les sciences expérimentales, qui portent sur des objets d’expérience, supposent un contrôle expérimental, une méthode de vérification.
Deuxièmement, les sciences formelles consistent en une déduction de propositions à partir d’axiomes totalement indépendants de l’expérience.
Enfin et troisièmement, les sciences humaines se rapportent à l’homme, qu’elles étudient sous l’un de ses aspects particuliers : ainsi la culture humaine est-elle étudiée par