Contrairement à ce qu’on pourrait penser en apprenant que l’auteur de Clarté s’est enrôlé dans l’armée de sa propre initiative au commencement de la Grande Guerre, Henri Barbusse n’était pas du tout un sympathisant ardent de l’idée de conflagration même avant le conflit. En fait, ses idées pacifistes n’étaient pas un secret, mais les dix-sept mois passés par cet homme intellectuel en première ligne dans une violence aveugle ont transformé ses sentiments antimilitaristes dans une véritable « religion séculière », une idéologie sur laquelle nous allons nous focusser dans les pages suivantes. Excellement présentée dans les deux romans qui font le sujet de cette exploration, la philosophie barbusienne apparaissait, en 1916 à l’opposé de ce qui était attendu de la part d’un soldat …afficher plus de contenu…

»[footnoteRef:1] [1: Henri, Barbusse, Le feu, o. c., 1916, …afficher plus de contenu…

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Bien que différents, avec des origines, métiers, races et âges diverses, la situation dans laquelle ces hommes se trouvent les a fait se ressembler. Dans cette histoire il n’y a aucun personnage plus important que l’escouade – les relations liées avec les camarades transcendent les contrastes de tout type. On a affaire avec des gens qui ont été réduits à la plus simplifiée version de leurs caractères et qui n’ont qu’un seul but – survivre. Malgré la pluie qui tombe en même temps que les balles et les bombes allemandes qui ne cessent jamais de faire l’existence de cette troupe un véritable enfer et dont le narrateur dit que, similairement au tic-tac des cloches, « on n’entend cela que lorsqu’on écoute. »[footnoteRef:7], ils sont obligés à tenir leurs positions