Henri wallon
En insistant sur la discontinuité et la notion de crise qui sous-tend cette discontinuité, Henri Wallon se montrait fidèle aux thèses hégeliennes de la dialectique. Il se distingue en cela de Jean Piaget, qui valorise plutôt, dans sa propre description des stades du développement infantile, les interactions au détriment des ruptures. Henri Wallon eut également une réelle influence sur la psychanalyse en France et à l'étranger.
Sa conception des stades fait apparaitre l'idée que la régression y est possible, contrairement au modèle de Piaget.
Il est le grand psychologue français qui, à l'instar de J. Piaget, a développé au début du siècle une théorie générale du développement de l'enfant et de l'adolescent. Agrégé de philosophie, docteur en médecine, il a posé les bases d'une étude ontogénétique indépendante des méthodes classiques qui s'appuient sur l'introspection ou qui privilégient des objets isolés comme les facultés. Son projet, lentement élaboré, est celui d'une psychologie scientifique qui cherche à se libérer des attitudes idéalistes ou organicistes de l'époque, toutes deux réductrices, en conduisant « l'étude concrète d'une réalité concrète »: l'homme. Pour s'affranchir des modèles alors dominants comme l'introspection et le parallélisme psychophysiologique qui s'enferment, l'un dans la subjectivité, l'autre dans le refus de l'explication causale, Wallon cherche à comprendre, en multipliant les observations, comment s'élabore le développement de la personne.
De cette position épistémologique dériveront deux conséquences: en premier lieu, l'approche wallonnienne de l'enfant sera globale, elle cherchera à montrer comment les facteurs biologiques, affectifs, sociaux et mentaux sont en relation dans un « tout organisé ». En second lieu, pour étudier le fonctionnement réel de ce système, il conviendra de diversifier les objets d'étude (le jeune enfant, l'enfant « normal », les