Université de Sherbrooke.
Faculté de Sciences Humaines.
Département d'Histoire, 1er cycle.

Travail de session.
« Sainte Hildegarde de Bingen, les débuts de la phytothérapie au XIIème siècle.»

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Dans le cadre du cours Santé et Société avant l'ère moderne. HST 664.

1er avril 2015.
Introduction

Au Moyen Âge, et au XIIème siècle plus précisément, la pratique de la médecine prend un tournant dans son histoire. C'est le temps d'une théorisation et des expérimentations monastiques1 dans le monde européen. En effet, nombreuses abbayes et autres monastères de France, d'Italie et d'Allemagne voient se développer, avec l'apprentissage religieux, un attrait pour les soins aux malades, les cures et les remèdes. C'est la grande période de ce que l'on appelle la médecine monastique. La botanique y prend une place très importante et les structures religieuses possèdent généralement toutes un jardin avec différentes plantes, légumes et arbres dont les clercs prennent soins jour après jour.

C'est dans l'un de ces monastères que l'on trouve la figure emblématique de Sainte Hildegarde de Bingen, dont nous allons faire l'étude ici. Cette moniale atypique, redécouverte récemment, ne peut désormais plus être dissociée de la médecine par les plantes au Moyen Âge et son mysticisme fut définitivement reconnu par la papauté. Elle incarne complètement cette médecine monastique et, par ses écrits, nous donne un aspect impressionnant de cette pratique "pro-phytothérapeutique". Hildegarde de Bingen prend également une vraie place dans l'histoire de la Femme, bien qu'elle fut, pendant longtemps, laissée de coté par bon nombre d'historiens. Sa vie se déroule au cœur d'un monastère allemand, Disibodenberg, et dans un siècle de troubles européens alors que le Saint-Empire et la papauté se disputent les pouvoirs pour affirmer leur suprématie politique. Si bien que de nombreux clercs (abbés, évêques) se sentent davantage concernés par le pouvoir et