Au cours de l’Histoire européenne, la société a été divisée de beaucoup de manières différentes. Ainsi pendant l’Antiquité, chez les Grecs il y avait d’abord les hommes libres jouissant de tous les droits politiques et juridiques, puis les métèques qui participaient énormément à l’activité économique et enfin les esclaves, les femmes et les enfants qui ne possédaient aucun droit mais néanmoins les plus nombreux. Quant aux Romains, deux grandes catégories sociales se distinguaient : les citoyens romains parmi lesquels se trouvaient d’une part les honestiores (patriciens) et d’autre part les humiliores (plébéiens), tous ne profitant pas des mêmes droits, et les esclaves, n’ayant aucun statut juridique. Au Moyen-Âge, c’est une société d’ordres qui s’est formée : la noblesse, le clergé et le tiers-état, caractérisée par la place de l’individu au sein du groupe et donc moins par les droits juridiques. Puis au XIXe siècle, cette société d’ordres laisse place au capitalisme, fruit de la révolution industrielle. On distingue donc, grossièrement, l’élite (les dirigeants), les classes moyennes (la bourgeoisie) et les classes populaires. On remarque qu’un nouveau critère important est pris en compte pour stratifier la société : celui de la richesse de l’individu. A la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, différents modes de gouvernement sont apparus. Il y a la république française, qui essaye d’atténuer les différences en améliorant les conditions de travail et de vie des classes les plus défavorisées, les classes ouvrières. Il y eut le communisme russe, avec la disparition des catégories sociales mais avec une présence de l’Etat pour tenter d’instaurer un monde plus égalitaire. Dans toutes ces descriptions brèves et variées de la société, on s’aperçoit que c’est toujours le même schéma qui régit l’organisation de la société, sauf dans le cas du communisme : il y a une hiérarchisation de la société (en fonction du pouvoir juridique, politique et/ou économique), et ceux qui