Histoire de la comptabilité nationale
Petite histoire de la comptabilité nationale
La comptabilité nationale est la représentation comptable d’un circuit économique.
LA notion de circuit économique est ancienne puisqu’il est habituel de faire référence aux mercantilistes comme l’Anglais G. King à la fin du XVIIe siècle, ou Vauban en France et plus encore aux physiocrates avec le “Tableau économique” de François Quesnay (1694-1774) datant de 1758, pour les actes de naissance de l’analyse du circuit économique. Karl Marx (1818 - 1883) s’inspirera de ce circuit pour construire ses schémas de la reproduction capitaliste et Vassili Leontief (1906-1999) y puisera l’idée des tableaux input-output ancêtres des TES d’aujourd’hui.
Un circuit économique peut être construit dès que les agents économiques sont regroupés en catégories constituant des pôles. Le circuit indique simplement la nature et le sens des flux entre ces pôles.
La caractéristique essentielle des circuits décrivant des économies utilisant la monnaie est la dualité. À la circulation des biens et services, il faut opposer la circulation de la monnaie. Le circuit est toujours double. Les flux reliant deux pôles peuvent donc être lus de deux manières différentes.
La comptabilité nationale est une représentation ce qui veut dire que des choix théoriques sont nécessaires, car une représentation n’est pas une réduction (modèle réduit ou maquette). La représentation retenue privilégie certains aspects et en néglige d’autres.
C’est une représentation comptable, ce qui pose deux problèmes. Il faut choisir un système comptable et il faut ignorer ce qui ne peut pas se comptabiliser.
Pour le premier problème c’est la comptabilité en partie double qui a été retenue mais en utilisant la méthode des comptes écrans. Dans les Comptes économiques intégrés (CEI) [1], cela se traduit par l’existence de la colonne “Biens et services” qui correspond à l’idée que les productions sont livrées à un marché et non pas à tel