Histoire des femmes
Lyon, ENS Editions, 2007, 312 p.
Susan Foley
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1 Le livre de Françoise Thébaud, Écrire l’histoire des femmes, constitue une contribution importante à l’historiographie de la France et a reçu un accueil très favorable en 1998. Méditation, en premier lieu, sur l’évolution professionnelle de son auteure, le livre analyse en outre le développement de « l’histoire des femmes » et les débats théoriques et méthodologiques qui l’ont marqué. Cette nouvelle édition rend compte des développements jusqu’à l’année 2007 et met à jour la bibliographie. Comme le nouveau titre le suggère, F. Thébaud soutient que « l’histoire du genre » – admise au début seulement avec circonspection en France, mais controversée aussi dans les pays anglophones – est maintenant largement reconnue dans la discipline historique, même si elle continue à se heurter à une résistance institutionnelle en France.
2 Au lieu de modifier les chapitres publiés en 1998 à la lumière des idées plus récentes, l’auteure les laisse inchangés « comme des documents historiques sur l’état d’esprit d’une protagoniste de l’histoire des femmes à la fin des années 1990 » (p. 7). Un nouveau chapitre qui traite des années 2000 est ajouté en épilogue, mais forme « une véritable quatrième partie » (p. 8). De cette façon, l’auteure offre aux lectrices et lecteurs la possibilité de se rendre compte de l’évolution intellectuelle de l’histoire des femmes et du genre.
3 La nouvelle partie aborde la question : « Quelles sont donc, tant sur le plan historiographique qu’institutionnel, les caractéristiques du développement de l’histoire des femmes et du genre depuis la fin des années 1990 ? » (p. 185). Pour commencer, l’auteure attire l’attention sur l’internationalisation. Les chercheuses et chercheurs adoptent une perspective de plus en plus comparatiste. Qui plus est, « l’histoire globale » (démarche surtout anglophone) a offert « une invitation à