CARDINAL Hélène LCC2

Histoire et Mémoire (UE 303) Quels sont les liens et les ruptures entre « Histoire » et « mémoires » ?

RAPIDE BIBLIOGRAPHIE : PROST (Antoine), Douze leçons sur l'Histoire, Paris, Essais (Poche), 1997, 330p. MIQUEL (Pierre), Les Mensonges de l'Histoire, Paris, Perrin, 2002, 396p. LAMY (Michel), Jeanne d'Arc, Pocket, Paris, 1999, 480p. BEAUNE (Colette), Jeanne d'Arc, vérités et légendes, Perrin, Paris, 2004, 234p.

Dans Les lieux de mémoires publié en 1984, Pierre NORA dit à propos des termes « Histoire » et « mémoires » : « loin d'être synonymes, tout les oppose ». A l'inverse, dans La mémoire, l'histoire et l'oubli, Paul RICOEUR dit : « l’histoire ne parviendra jamais à s’émanciper totalement de la mémoire ». C'est donc, au sein même du corps des historiens que la question du lien entre Histoire et mémoires, continue à se poser. Quels sont les liens et les ruptures entre ses deux termes ? Dans un développement en deux parties, nous étudierons dans un premier temps l'Histoire, et dans un second temps les mémoires. C'est au sein des deux parties que seront traités les liens et les ruptures, qui sont différents selon le point de vue que l'on adopte, celui de l'Histoire, ou celui des mémoires. L'Histoire est à la fois une étude des faits et leurs analyses. C'est un récit qui tente, le plus précisément possible de raconter des événements d'un temps révolu. L'Histoire est avant tout une construction humaine, reflet de l'époque de son écriture : Antoine PROST (historien) en a dit : « L'Histoire, c'est ce que font les historiens ». Construite par l'homme pour l'homme, l'Histoire est un récit, basé sur des sources, et surtout pas sur les intuitions de telle ou telle personne. Elle se construit selon une méthode académique, qui a évoluée au cours du temps, que les historiens mettent un point d'honneur à utiliser. L'Histoire est une pratique sociale, elle s'inscrit dans son époque et y joue un rôle : apprendre