Histoire sur Domremy, Jeanne d'Arc
Domremy : le nom du village natal de Jeanne est passé à la postérité. Il tire son nom de saint Remi, l’évêque de Reims qui baptisa Clovis.
Domremy, dans les Vosges, tire son nom de son saint patron Remi. Né vers 440 et mort vers 533, issu d’une grande famille, l’évêque de Reims, Remi (Remigius en latin), baptisa Clovis, le roi des Francs. Cet évènement marqua la conversion du royaume au christianisme. De nombreuses légendes étaient attachées au Moyen Age à ce saint très populaire. On racontait notamment que, lors du baptême de Clovis, le Saint Esprit lui aurait apporté du ciel la Sainte Ampoule contenant l’huile miraculeuse nécessaire à la cérémonie. On considérait Remi surtout comme l’initiateur de la coutume du sacre, qui conférait un surcroît de légitimité au souverain. Dès le IXème siècle, en effet, apparut une tradition qui transforma le baptême de Clovis, à Reims, autour de 496, en sacre –le premier souverain sacré à Reims fut l’empereur Louis le Pieux, le 5 octobre 816. D’où l’association très largement répandue dans le peuple entre saint Remi, Reims et la légitimité monarchique. La forme latine Domnum Remigium (accusatif de localisation de Domnus Remigius) est attestée au XIème siècle.
Dans les premiers siècles du Moyen Age, en effet, le titre de sainteté le plus usité est dominus (signifiant « maître », « seigneur »), ou sa forme contractée domnus. Ce mot n’a plus guère servi à former des noms de lieux après le Xème siècle ; il est remplacé alors par le terme sanctus (« saint »). C’est à une étymologie semblable que se rattachent Dompierre ou Dommartin, par exemple. L’usage de désigner un lieu par un titre de sainteté et un nom de saint s’est introduit en France vers la fin du VIème siècle. On commença par faire de cette expression le déterminant d’un nom commun (c’est le cas de vicus sancti Georgi, « le village de saint Georges »), puis on l’employa seule. Le nom du saint désignant le lieu est en principe celui du