Histoire
les relations internationales sont passées de la bipolarisation à la multipolarisation, puis à la volonté des États-Unis d’imposer leur ordre unipolaire.
- La bipolarisation signifie que le monde est organisé autour de deux pôles, en l’occurrence les États-Unis et l’URSS ; aucun pays ne peut théoriquement échapper à la logique des blocs.
- La multipolarisation signifie que le monde est constitué de plusieurs centres sous l’égide de l’ONU.
I. La situation du monde dans les années soixante-dix
• Les accords signés à Helsinki, en 1975, entre tous les pays d’Europe, les États-Unis, le Canada et l’URSS, semblent consacrer la stabilisation d’un ordre mondial contrôlé par les deux Grands : en fait, ce n’est qu’une illusion, car de plus en plus de régions du monde échappent à la logique bipolaire, en particulier le Moyen-Orient et le Tiers-Monde.
- Au Moyen-Orient, de nouveaux acteurs s’affirment : l’Égypte, la Syrie, l’Irak, puis l’Iran, chacun aspirant à dominer la région. Les " abcès de fixation " de ces rivalités régionales sont la guerre civile au Liban et la " question palestinienne " : malgré leur volonté de contrôler la situation, les deux Grands ne sont pas en mesure d’imposer la paix.
- Quant au Tiers-Monde, qui est constitué d’États issus du processus de décolonisation, il transforme l’ONU - qui jusque-là s’était pliée à la loi des deux Grands - en " tribune des pays du Tiers-Monde " réclamant un nouvel ordre international.
• Dans ce contexte, la fragilité de la bipolarisation se manifeste par l’ébranlement de la " pax americana " contestée aussi bien aux frontières des États-Unis qu’au Moyen-Orient.
1979 est l’année de tous les dangers pour les États-Unis : ils sont obligés de reculer au Nicaragua, pays soumis jusque-là à leur influence, et de se retirer d’Iran à la suite de la révolution islamique. L’URSS en profite pour reprendre l’offensive en envahissant