Histoire
« Naît-on libre ou le devient-on ? » dépend à priori du contexte, des antécédents. Ainsi, un fils d’esclave conçu pour devenir corvéable à merci, naît dans un contexte défavorable au libre épanouissement, mais il peut prendre la liberté de jouir des plaisirs d’esclave, comme ça peut être le cas de nos jours avec la technique, et si l’esclavage l’incombe au degré de l’insupportable, il a la liberté de mourir. Si l’on naît dans un contexte privilégié, par exemple en n’ayant pas à subvenir à ses besoins, on dispose dès le début de possibilités de liberté que d’autres n’ont pas.
Quand on naît, on démarre dans la vie sans préjugé, sans contrainte d’ordre morale, l’esprit vide de savoir, la pensée vierge, on a tout à découvrir et, selon cette manière d’observer, on naît libre. Considéré selon un aspect scientifique cette fois comme « réalité extérieure », le nourrisson est soumis aux lois biologiques, c’est-à-dire la conformation physiologique, les appétits (dépendance aux aliments --> Ali ne fait pas que mentir par « alimenteurs »), les affects (dépendance envers les parents), et donc visiblement pas libre à la naissance, on dira qu’il est libre par ignorance.
La naissance est statuée par un arbitraire : selon une convention sociale, il s’agit de la coupure du cordon ombilical à la sortie du ventre de la mère. Si l’on prend en compte l’évolution fœtale, il y a une existence prénatale. De manière nuancée, pour l’individu, la naissance est intégrable au processus de croissance, ce qui n’est pas toujours connaissable en terme de date : suis-je né à partir du moment où j’ai pris conscience de