En 1882, Huysmans (né en 1848 et mort en 1907), auteur connu pour sa reconversion du naturalisme au roman religieux (à été forcé) en passant par le satanisme, mais aussi pour avoir participé aux soirées organisées par Zola, publie sous son nom d’écrivain (Joris-Karl au lieu de Charles Marie Georges) le livre intitulé A vau-l’eau. Il s’agit d’une longue nouvelle dénonçant l’existence terne et relativement monotone que menaient les gens du 19e siècle. Nous remarquons que le texte est un extrait narratif du livre et qu’on le situerait plutôt vers le début de la nouvelle, dans les premières pages, au moment où l’on commence à connaître le ou les personnages principaux de mieux en mieux. En effet dans l’extrait nous nous intéressons à un personnage nommé Jean Folantin. Ce dernier, issu d’une classe sociale pauvre, lutte contre l’injustice. C’est la vie difficile et misérable de cet homme ayant dépassé la quarantaine ainsi que celle de sa famille qui nous est racontée à travers la troisième personne du singulier. Nous étudierons donc dans un premier temps l’illusion du réel que l’on ressent très fortement dans cet extrait. Et dans une seconde partie nous analyserons le contraste entre la classe sociale et l’intelligence de cet homme.
L’extrait dévoile la vie de Jean Folantin, un homme désespéré, rencontrant beaucoup de difficultés dès sa naissance. La description de sa situation critique qui est faite rapidement dans le texte, est tellement possible, qu’elle permet presque au lecteur de voir cette personne.
Jean Folantin, le personnage le plus important nous apparaît comme un être misérable, n’ayant jamais pu avoir de grand succès au cours de sa triste vie « le vide de sa vie murée ». Non seulement, sa vie fut déserte mais en plus elle fut difficile. La métaphore au début du texte « se mit à parcourir le chemin de croix de ses quarante ans, s’arrêtant, désespéré, à chaque station » fait bien allusion au chemin de croix religieux consistant à parcourir une