Hyacinthe rigaud - la peinture au 17eme siecle
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Madame Rigaud, en deux attitudes différentes (1665)
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– Hyacinthe Rigaud (1659-1743) –
~ Le baroque & le classicisme
Nombreux sont les peintres qui expriment une sensibilité réellement baroque, traduite par un profond intérêt pour les scènes de vie familiale ou champêtre convenant particulièrement aux recherches sur les effets lumineux. Les frères Le Nain, Antoine (1588-1648), Louis (1593-1648) et Mathieu (vers 1607-1677) composent des scènes silencieuses baignées d’une couleur douce et poétique dont la vie paysanne constitue le thème principal, comme La Charrette ou Le Repas des paysans. Plus proche du caravagisme, Georges de la Tour utilise la lumière d’une lampe ou d’une chandelle, comme dans Saint Joseph charpentier, pour projeter des ombres épaisses autour des silhouettes.
La tendance classique de la peinture française se manifeste plus tard et son premier représentant est Nicolas Poussin. Totalement étranger aux éclairages caravagesques, Poussin distribue au contraire la lumière dans ses tableaux de manière égale, à la façon des peintures de la Renaissance. Ses œuvres religieuses ou mythologiques, comme Orphée et Eurydice, dans lesquelles le paysage d’Italie est parsemé de ruines évocatrices, acquièrent par moments une puissance remarquable. Mais c’est dans le portrait que le Classicisme français s’inscrit le mieux. Philippe de Champaigne (1602-1674) met en scène sa fille avec la supérieure de couvent de Port-Royal, dans son fameux Ex-voto, et réalise un très beau Portrait du cardinal de Richelieu. Charles Le Brun (1619-1690) avec l’Entrée du chancelier Séguier, ou Hyacinthe Rigaud avec le Portrait de Louis XIV sont à l’origine de la diffusion dans toute l’Europe du portrait « à la française ».
~ Hyacinthe Rigaud
Hyacinthe Rigaud fut l’un de ces peintres français qui sous l’Ancien Régime connurent comme portraitistes la plus haute célébrité. Cette admiration était méritée à la fois par l’abondance