Héros faible
Sujet : Nombreux sont les romanciers qui ont créé des héros faibles, maladroits ou ridicules. Quel intérêt ce choix présente-t-il selon vous ?
Durant l’antiquité, le héros était un demi-dieu, il représentait la force, le courage et l’honneur. Puis, lorsque les premiers écrits apparurent au Moyen-âge, le héros en était le personnage principal, un personnage légendaire, auquel on prêtait des exploits remarquables. Cependant, au fil du temps, les caractéristiques de ce héros se sont amplement dégradées et le héros est devenu, pour de nombreux romanciers médiocres, faible, voire ridicules. Nous nous interrogerons sur l’intérêt de cet anti-héros dans le roman. Pour ce, nous verrons que le héros est indispensable au roman, mais qu’il existe effectivement des héros faibles, et médiocres, dont nous étudierons l’intérêt au sein du roman.
Depuis toujours, le héros a un rôle bien particulier dans le roman, dont il est le personnage principal, le fil conducteur. Dans la majorité des cas, il est un être hors du commun, soit par son destin exceptionnel, soit par sa bravoure et son courage, soit par l’amour qui l’amène à accomplir de tels actes.
Tout d’abord, le héros a souvent un destin hors du commun, inévitable, créant jalousie et suscitant le désir du lecteur de lui ressembler. Dans Le rouge et le noir de Stendhal, par exemple, le héros, Julien Sorel possède un destin extraordinaire. Le roman se compose de deux parties : la première retrace son parcours provincial, son entrée chez les Rênal, et la montée de ses ambitions au séminaire. Un jeune homme ambitieux, attirant et qui fait ses débuts dans le monde de l’aristocratie avec finesse. La seconde raconte la vie du héros à Paris comme secrétaire de monsieur de La Mole et son déchirement entre ambitions et sentiments. Succèdent alors une séries d’aventures qui mèneront petit à petit Julien Sorel au près des plus grands aristocrates. Un destin inouï, inattendu, poussée par de grandes