Ière partie d'un dissertation sur le réalisme - laissez-moi tranquille avec votre hideuse réalité! qu’est-ce que cela veut dire la réalité? les uns voient noir, d’autres bleu, la multitude voit bête. rien de moins
Flaubert justifie sa conception du réalisme, qui lui a valu un procès avec Mme Bovary. Il répond donc à ses détracteurs de manière provocatrice, en insistant sur la subjectivité du critère esthétique - et sur son thème de prédilection : la dénonciation de la bêtise. En fait, il est en train de dire que c’est un faux problème, la question est celle la réception de l’œuvre d’art : pour Flaubert, le réalisme est diachronique, il n’a pas de rapport avec son objet “réel” ou “ficitf”, une époque ou une mode, mais, il est la reproduction de l’émotion que produit le réel sur le sujet. Donc, le sujet consistera à illustrer d’abord la thèse de Flaubert selon laquelle le travail de l’écrivain est œuvre de restitution de l’impression que produit le réel. Il faudra ensuite nuancer en montrant que cette impression ne dépend pas nécessairement du style, mais aussi de son degré de mimésis (imitation de la nature). Enfin, on verra que pour rendre le réel, il faut l’exagérer.
Dans un premier temps, on peut tout à fait acquiscer à l’idée selon laquelle, le réalisme est dans le travail du style et dans une sorte “d’impressionnisme”, visant à faire croire que l’œuvre littéraire est un miroir, alors qu’elle n’a aucune vocation à l’être. En effet, la littérature ne serait en ce sens qu’un mécanisme d’illusions, où le créateur de l’œuvre “met au monde” une fiction, qui se donne les apparences du vraisemblable. C’est ce que l’exemple de Flaubert et du petit fait vrai, analysé par R.Barthes permet de démontrer. Le métronome sur la cheminée dans L’Education sentimentale n’est là que pour créer un “effet de réel”.
D’autre part, ce mécanisme repose sur un travail du style qui doit, à son tour, sans être une anthologie de “brèves de comptoirs” (propos dits dans le réel et prélevés), donner l’illusion que la langue reproduit la réalité. C’est ce que l’exemple de Céline et de sa doctrine stylisique nous permet d’illuster. Dans Entretiens avec le professeur Y, Céline