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La crise financière et économique des deux années écoulées a donné une actualité nouvelle à la réflexion selon laquelle la comptabilité n’est pas neutre. Dans les controverses récentes portant sur la normalisation comptable internationale, les normes sur le chiffre d’affaires restent hors de cause. Elles sont acceptées dans leur capacité à fonder une mesure pertinente et lisible des activités économiques de l’entreprise. Pour le Groupe Vinci, depuis le passage aux IFRS en 2004, ces normes sont le socle de la communication financière avec les actionnaires, les analystes, les banques et les marchés. En interne, à tous niveaux, en tous pays, le management s’engage, pilote, rend compte sur la base de ce même référentiel. Lors d’opérations d’acquisition ou de cession d’entreprises publiant en IFRS, les discussions sur le niveau d’activité des entités concernées s’amorcent sur la base d’une information comparable et qui n’exige plus désormais de retraitement préalable pour retrouver la réalité économique derrière le chiffre d’affaires. Pertinence, lisibilité et comparabilité de la mesure d’activité sont les trois avantages majeurs qu’apportent les IFRS ou, plus exactement, une juste application des IFRS aux opérations de l’entreprise qui suppose une appropriation par les acteurs opérationnels autant que financiers, une organisation et des systèmes adaptés, et une gouvernance forte. Pratique du chiffre d’affaires en IFRS est nourri d’expériences opérationnelles en la matière. Cet ouvrage vise trois objectifs. Il rend les normes sur le
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PRATIQUE DU CHIFFRE D’AFFAIRES EN IFRS
chiffre d’affaires plus intelligibles et plus concrètes par l’explication et par l’exemple. Il présente la vision de professionnels sur les points de vigilance et les difficultés à surmonter. Enfin, il sécurise dans leur démarche les dirigeants finance-gestion, et plus largement les équipes responsables de la comptabilisation et de l’analyse du chiffre d’affaires, en leur donnant des