7ème BIENNALE de L'EDUCATION et de la FORMATION LYON le 14 avril 2004 Colloque « Education physique et sportive, Corps, Cultures, Ecole » Intervention A. HEBRARD Inspecteur général de l'Education nationale PEUT-ON DEFINIR L'EPS ? Dans le texte introductif au colloque, Isabelle QUEV AL fait le constat d'une « dilution du statut de I'EPSau sein de l'Ecole et de la société », d'une absence d'identité claire, obstacle à la reconnaissance et « au déploiement de cette discipline scolaire ». Elle évoque l'imprécision publique des multiples missions qui lui sont assignées lesquelles engendrent « un maelstrom d'initiatives collectives ou individuelles parfois ambivalentes ». Les nombreuses valeurs déclarées et associées aux activités physiques et au sport en particulier peuvent expliquer la pluralité apparente des objectifs qui vont de l' « entretien de soi » au « missions citoyennes » ou encore à la « lutte contre la violence ou les conduites addictives » incitant l'EPS a jouer un rôle de « remède social ». Ainsi la pluralité de buts et de méthodes disparates et mal assurées seraient à l'origine du manque de considération de cette discipline et de la négligence dont elle pâtit tant du point de vue de ses conditions d'enseignement (horaires) que de sa prise en compte au sein du système éducatif ( conseil, orientations. .) . De telles observations induisent de délicates et difficiles questions. Ne serait-il pas utile de préciser voire de redéfinir les finalités de l'Education Physique et Sportive ? De repenser le rôle et la place du sport en son sein ? Ne faudrait-il pas partir du statut du corps dans la société contemporaine pour tenter de trouver ou de faire émerger une spécificité et une identité qui semblent faire cruellement défaut à cette discipline ? Pour répondre à cette problématique, nous nous proposons de décrire et de trier, autant que nous le pourrons, les finalités et objectifs assignés à l'EPS puis ce qui peut être appelé les méthodes et les moyens de