Identité ou culture matérielle en archéologie
D’une manière générale, la notion d’identité caractérise un individu et le distingue des autres1. L’identité culturelle, un aspect de la notion globale d’identité, se caractérise par le sentiment d’appartenance à un groupe culturel. Selon Hervé Marchal2, une langue, une histoire, une religion et un territoire communs sont les conditions pour pouvoir parler d’identité culturelle en premier lieu. Ce sont des paramètres en général aisément identifiables pour les sociétés dites traditionnelles des temps protohistoriques 3 et historiques, mais impossibles à démontrer pour la Préhistoire, car les sources orales et écrites sont absentes. La Préhistoire désigne non seulement la plus ancienne et la plus longue période de l’histoire de l’humanité, mais aussi la discipline qui l’étudie. En 18594 , l’archéologue français Jacques Boucher de Crèvecœur de Perthes5 officialise en quelque sorte la Préhistoire par ses nombreuses trouvailles. Dès lors, les connaissances et les découvertes majeures - comme celle de l’art pariétal d’Altamira (Espagne) par Marcelino Sanz de Sautuola 6 en 1879, officiellement reconnue en 1902 7 - se sont multipliées, surtout dans la région franco-cantabrique. En effet, la plupart des grottes ornées connues8 se trouvent dans le sud-ouest français et le nord-ouest espagnol.
Dictionnaire de sociologie, Boudon, R. et al, éd. Larousse, Paris, 1999. Marchal, H., Identité en Question, Coll. Philo, éd. Ellipses Marketing, Paris, 2006. 3 La Protohistoire regroupe les populations qui ne possèdent pas d’écriture, mais qui