Ietsde over iets jaja
Laurence essaie tant bien que mal de protéger la plus grande de ses filles, Catherine. Elle tient cette dernière à l'écart de tout ce qui pourrait lui faire du mal et elle lui interdit ainsi de lire les journaux, de regarder la télévision. Mais Catherine est très liée avec une amie un peu plus âgée, qui lui apprend de nouvelles choses, parfois tristes. Est-ce une raison pour Laurence d'empêcher cette amitié? Est-il réellement nécessaire de faire de sa fille un monstre froid, sans coeur et incapable d'aucune émotion face à des images de meurtre, de guerre...? Après beaucoup d'interrogations, Laurence décide de ne pas faire de sa fille ce qu'elle est devenue elle-même : une belle image.
"Jean-Charles a-t-il raison? Est-ce de moi qu'elle tient ce caractère inquiet? C'est effrayant de penser qu'on marque ses enfants rien que par ce qu'on est. Pointe de feu à travers le coeur. Anxiété, remords. Les humeurs quotidiennes, les hasards d'un mot, d'un silence, toutes ces contingences qui devraient s'effacer derrière moi, ça s'inscrit dans cette enfant qui rumine et qui se souviendra, comme je me souviens des inflexions de voix de Dominique. Ca semble injuste. On ne peut pas prendre la responsabilité de tout ce qu'on fait - ne fait pas." (pages 135-136)
Ce roman de Simone de Beauvoir est très riche et magnifique. Encore