Igiygi
La culture : ensemble des productions humaines spirituelles (lois, croyances, …) et matérielles (monuments, outils,…). Culture = ce que l’homme ajoute à la nature. Si, par culture, l’homme crée un monde qui constitue son environnement, il semble que la culture soit négation de la nature.
+ nature : ce qui est déjà là, non transformé par l’homme. Mais (second sens) la nature de l’homme = ce qui le définit en propre, son essence. D’où : l’homme peut-il être défini comme un être culturel ?
Beaucoup de choses nous semblent naturelles alors qu’elles sont le fruit de la culture : nous oublions souvent que ce qui est normal n’est pas forcément naturel. Ainsi dire bonjour est un acte culturel qui nous semble paradoxalement naturel. Doit-on pour autant en conclure que la culture est une seconde nature ? En transformant l’homme et son environnement, la culture semble, en effet, remplacer une nature première. Mais qu’est-ce que cette nature première ? Peut-on concevoir l’homme indépendamment de la culture ? Si l’homme ne se réalise que dans la culture, ne doit-on pas en conclure qu’il est, par nature, un être de culture ? Est-il naturel à l’homme d’être un être de culture ou bien la culture se présente-t-elle comme la négation d’une nature originelle ?
1. En quel sens peut-on concevoir la culture comme une seconde nature ?
a) la culture comme négation de la nature.
Qui dit culture dit transformation du donné naturel (cf. travail, technique, art). La culture est ainsi l’autre de la nature, l’artifice venant la remplacer. Mais si la culture est une seconde nature, cela en présuppose une première. Quelle est-elle ?
b) une première nature introuvable
Nature de l’homme = l’ensembles de ses caractéristiques essentielles. Doit-on alors la chercher dans des caractéristiques biologiques (cf. texte de Merleau-Ponty : le corps biologique ne définit pas l’homme en propre) ? Le corps humain est un corps vêtu, tatoué,