"Il aurait fallu" de aragon
Comment Aragon a-t-il vécu les deux périodes de sa vie avant et après l’arrivée d’Elsa et comment décrit-il sa renaissance, la femme et l’amour qui lui est associé ?
Pour le savoir, nous allons tout d’abord parler de la tristesse et par contraste, de son soulagement, puis de sa renaissance et de l’amour qui lui a sauvé la vie.
Les premières strophes de ce poème sont d’un registre élégiaque. C’est dans les trois premières strophes que l’auteur cite successivement sa peine et son passé révolu puis sa transformation suite à la rencontre de la femme et de l’amour. Le poète y apparait comme un homme désespéré. Il utilise le passé (« frémissait » v.13) car c’est une situation qui n’est plus d’actualité. Les vers 1 et 2 parlent de la tentative de suicide, l’auteur était dépourvu de vie et de sentiments, le vers 34 « mon cœur défunt » peut s’interpréter de ces deux façons au prétexte de la polysémie du mot cœur. L’imminence de la mort est soulignée par la tournure impersonnelle « il n’aurait fallu » (v. 1) : il y parait que la mort ne tient qu’à un fil. Dans la 3ème strophe, à travers le vers 3 « Moi qui frémissait toujours je ne sais de quelle colère», il apparait que l’auteur éprouvait un malaise existentiel. Ce sentiment est amplifié à l’aide des allitérations en r qui imitent le frisson. La gradation des jours et des semaines (v.9) allonge la durée de cette période et confère une monotonie à l’existence. « Les couleurs perdues » (v.8) évoquent aussi la période de dépression lorsque, privé d’amour, l’auteur broyait du