« Il est plus sûr d’être craint que d’être aimé »
Il convient d’abord de définir le verbe « craindre » et le verbe « aimer ». Le verbe « craindre » est, selon le nouveau petit Robert (éd.2008), définition I, acception 3, craindre de (et inf) ; avoir peur de. Machiavel affirme qu’il est plus sûr qu’on ait peur de vous d’où cette acception. Le verbe « aimer » est, selon le nouveau petit Robert (éd.2008), définition I, acception 1 ; aimer quelqu’un : éprouver de l’affection, de l’amitié et de la sympathie pour quelqu’un. Je n’ai pas choisi l’acception de l’amour lié à la passion amoureuse car l’auteur évoque ici l’amour au sens large. L’amour d’un peuple pour son souverain est mis en opposition à la peur qu’il doit inspirer, l’aphorisme de Machiavel est à comprendre dans un contexte politique.
Le verbe « craindre » définit une personne forte, qui impressionne et qui fait peur. L’auteur affirme qu’il est plus simple et plus satisfaisant d’inspirer de la peur et d’agir de la manière forte pour obtenir des résultats concluants alors qu’inspirer de l’amour implique d’agir, de gouverner de manière douce. On peut traduire l’aphorisme par : « Pour un souverain, il est mieux d’inspirer de la peur à son peuple que d’être aimé par celui-ci »
Dans la suite de la dissertation je vais développer dans le sens de l’auteur en m’aidant de ses deux questions ; « pourquoi inspirer de la peur est-il mieux pour un souverain ? » et « pourquoi inspirer de l’amour est-il néfaste pour un souverain ? ». Pour contre argumenter je vais m’aider de cette interrogation : « Pourquoi ne serait-il pas mieux de se faire aimer que d’être craint ? ».
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