spanish
On peut remarquer que contrairement, à la montre tout le poème est en majuscule. Cela peut évoquer l’usage traditionnelde la cravate mise à l’occasion de moments solennels (majuscule=solennité)
Le poème est écrit au présent (portes, orne, veut), cela donne une impression de proximité et de réalité comme le fait aussile tutoiement
La souffrance :
• les sonorités en résonance [ou,], douloureuse /
• o avec « porte » orne ôte » créent un rythme
• le tutoiement, est brutal,
• . «Douloureuse» nous renvoie àl’expérience commune qui fait que, pour se mettre à l’aise, on puisse desserrer, voire défaire sa cravate,
La contrainte et la liberté
Le poète s’adresse à ses congénères qui portent lacravate. Après avoir souligné la souffrance qu’elle peut engendrer, il montre aussi que cet objet est une marque d’éducation et que l’on n’est pas cultivé sans souffrance : l’enlever permettrait de bienrespirer.
• l’apostrophe (o civilisé) se trouve juste avant l’impératif.
• Pour Apollinaire il s’agit donc de laisser libre cours à ses pulsions. «Bien respirer» n’évoque-t-il pas à mots couvertsl’anarchie, une vie sans frein moral? Le plaisir, ou même la liberté ? en d’autres termes se libérer de la cravate.
• Mais à qui s'adresse cet appel, car l'apostrophe est nette. Qui est cet interpellé,celui qui arbore fièrement cette large cravate à l'empan généreux ? Le terme civilisé renvoie bien sûr implicitement à sauvage/barbare. Mais Apollinaire réussit à inverser la valeur que l'on attribuetraditionnellement à la civilisation: loin de nous libérer, elle nous enferme, nous étrangle, comme pour mieux étouffer toute vélléité de bonheur comme le fait la cravate.
• Cette opposition se retrouvesur le plan sonore : Les voyelles claironnantes (cf. OR-nes, POR-tes) s’opposent aux voyelles fermées de l’homme CiViLiSÉ, engoncé dans ses contraintes. Ceci est renforcé par la frappe des...