“Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent."
Amorce
Récemment, Els Clottemans a été condamnée à trente ans de prison alors qu’aucune preuve matérielle n’a été retrouvée. Seul un mobile et l’absence d’un alibi ont suffit à l’enfermer. Les jurés ont décidé qu’il était plus sûr de l’enfermer pour diverses raisons, de sécurité notamment.
Ce n’est pas la première fois que l’on condamne un accusé dont on n’a pas la preuve formelle (et matérielle) de sa culpabilité. Je pense notamment à Jean Calas, accusé d’avoir tué son fils parce que celui-ci se serait converti au catholicisme alors que sa famille était protestante. Cependant l’issue de ce procès fut nettement plus grave que celle d’Els Clottemans. En effet, Jean Calas fut condamné à mort et perdit la vie sous la torture. Un célèbre philosophe qui au départ était convaincu de sa culpabilité prit a posteriori sa défense.
Thèse
Ce même philosophe soutenait dans son roman “Zadig ou la destinée” qu’ “Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent."
Plan
Tout d’abord, nous verrons quels sont les arguments que pouvaient soutenir les personnes qui, comme les jurés du procès d’Els Clottemans ou les juges de M. Calas. Enfin, nous verrons des arguments en faveurs de la thèse de Voltaire.
Développement
Certaines personnes, comme les jurés d’Els Clottemans, pensent qu’il est dangereux de laisser un potentiel meurtier (ou malfaiteur) en liberté. En effet, si celui-ci est libre de ses mouvements, les risques qu’ils récidive sont toujours présents. La personne représente donc un potentiel danger pour la société. Le rôle des autorités étant de garantir la sécurité de chacun, l’accusé devra donc être emprisonné.
Cependant, il est injuste d’enfermer un “potentiel” innocent. En effet, l’accusé serait une “nouvelle victime”