Illusion comique acte ii scène 2
Introduction : ( quelques mots sur l’auteur, la pièce et le mouvement baroque –voir Acte I scène 1)
1/ Situer la scène :
Deux personnages entrent en scène : Matamore et Clindor. Les discours de Pridamant et Alcandre ont préparé leur venue au premier acte. Une seconde scène s’ouvre sur le théâtre, et une autre représentation débute dont Alcandre est le metteur en scène et Pridamant le spectateur privilégié : enfin celui-ci revoit son fils, mais sous la forme d’un « spectre » insaisissable. La situation de Clindor, valet de matamore est connue par le dialogue antérieur, mais aussi parce qu’elle appartient aux genres de la comédie et de la farce (petite pièce comique héritée du Moyen-Âge, construite sur un shéma simple laissant une large part à l’improvisation des acteurs. Elle représente un mauvais tour joué à une dupe et privilégie un comique souvent rudimentaire, essentiellement gestuel (bastonnades, déguisements) et verbal (jeux de mots grossiers, patois…) Maître et valet discourent, et Clindor, astucieux et rusé, entre dans le jeu de son supérieur pour mieux le dominer. Une dialectique (art de discuter par demandes et réponses (Platon). Ensemble des moyens mis en œuvre dans la discussion pour démontrer, réfuter, convaincre. Par extension, rapport dynamique d’opposition, de contradiction dépassée) s’engage. En outre, loin d’être un maître ordinaire, Matamore est un type littéraire, apprécié du public contemporain, caricature du roman espagnol, aventurier froussard et don juan toujours éconduit.
Mais au-delà du soldat hâbleur et grotesque, avec matamore, la fantaisie entre en scène. Surgissent des horizons nouveaux, tout un monde imaginaire et farfelu est inventé par la magie d’une langue d’une richesse et d’une vitalité extrêmes. Le contraste avec les scènes précédentes est grand : mystérieuses et vaguement inquiétantes. Dans cette comédie baroque, ton et registre varient de manière surprenante.
1/ Matamore, un