Illusions perdues-balzac
Les libraires, et plus largement les écrivains, qui fournissent à ceux-ci le support de leur travail, sont avant tous des personnes nécessiteuses, comme tout un chacun, d’engranger des revenus afin de mener leur vie. Pour autant, le livre peut-il et doit-il être réduit au statut d’objet commercial, engendrant ainsi de l’argent et du bénéfice ? Est-ce la fonction première d’un livre ou son but réside-t-il ailleurs ? Dans un premier temps, nous montrerons en quoi l’œuvre littéraire peut être considérée comme « objet-livre » puis dans une seconde partie, nous analyserons les arguments aux antipodes de cette thèse. De cette manière nous nous intéressons aux autres fonctions du livre, plus subtiles que la simple commercialisation.
Le terme de marchandise désigne un produit de l’activité humaine, pouvant être acheté et vendu. En cela, le livre peut être assimilé à une telle marchandise, disponible depuis l’invention de l’imprimerie à grande échelle et accessible à une majorité de personnes. Un véritable commerce du livre s’est d’ailleurs développé et c’est aujourd’hui un objet que l’on peut se procurer partout en magasin, en librairie ou que l’on peut même louer dans les bibliothèques. De par son abondance, le livre permet le gain d’argent et assure de cette manière un revenu aux personnes travaillant dans le monde de la littérature ; écrivains, libraires ou encore bibliothécaires.
Ce commerce, de plus en plus important, a