Immigration
La loi relative à l’immigration et à l’intégration : vers une immigration choisie ?
C’est la deuxième loi sur l’immigration votée depuis les dernières législatives. La loi du 26 novembre 2003 (relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalitéNationalitéLien juridique donnant à un individu la qualité de citoyen d’un Etat.) visait essentiellement à réduire l’immigration clandestine. La loi du 24 juillet 2006, intitulée loi relative à l’immigration et à l’intégration, a pour objectif la maîtrise à la fois quantitative et qualitative des flux migratoires : il s’agirait de "passer d’une immigration subie à une immigration choisie" (comme le précise la motion de synthèse adoptée à l’issue de la convention de l’UMP sur l’immigration, en juin 2005).
Pour atteindre cet objectif le projet de loiProjet de loiProjet de texte législatif déposé au Parlement à l’initiative du gouvernement. durcit les conditions du regroupement familial, principale source d’une immigration considérée comme « subie », ainsi que le contrôle des mariages mixtes et conditionne l’obtention d’une carte de séjour « salarié » à l’existence d’un contrat de travail et à l’obtention préalable d’un visa long séjour.
Le principe de la régularisation systématique après 10 ans de présence sur le territoire est supprimé. Une liste de « pays d’origine sûrs » est établie. Un pays d’origine sûr est défini comme un pays qui « veille au respect des principes de la liberté, de la démocratie et de l’état de droit ». Les demandes d’asile émanant de ressortissants de ces pays seraient traitées de