Immigration
D’abord immigration de main d’œuvre pendant la période de reconstruction de l’après guerre, l’immigration est devenue essentiellement familiale à partir des années 70.
Aujourd’hui, le Haut Conseil à l’intégration définit un immigré comme une « personne née étrangère à l’étranger et entrée en France en cette qualité en vue de s’établir sur le territoire français de façon durable ». Un immigré a pu, au cours de son séjour en France, acquérir la nationalité française soit par naturalisation, par mariage ou par filiation ; inversement, un étranger né en France ne sera pas considéré comme immigré.
Par politique de l’immigration, on entend, à la fois, la gestion des flux migratoires, et donc des conditions de la circulation et du séjour des étrangers sur le territoire, mais aussi l’accueil et l’intégration des populations ayant vocation à s’installer et vivre en France. Quelle est d’ailleurs la place des immigrés (étrangers ou non) dans la société ? Au regard du logement, du travail, de la scolarisation des enfants, de l’expression associative ou culturelle, et en matière de santé, les textes applicables sont les mêmes pour tous (code du travail, code pénal, code de la sécurité sociale ...). Cependant les textes réglementaires et législatifs ne suffisent pas toujours à éliminer des pratiques discriminatoires comme en attestent certains organismes, dans l’accès au travail, au logement social, à certaines structures culturelles notamment.
I- L’immigration en France
A/ Historique
La France est un pays d’immigration depuis la deuxième moitié du XIXè siècle. Du milieu du XIXe siècle à 1914, les immigrés sont originaires des pays limitrophes de la France; principalement de Belgique et d’Italie, qui constituent les deux tiers des immigrants, mais aussi d’Allemagne, de Suisse et d’Espagne, qui constituent de 7% à 9% des immigrants en France alors qu’on compte moins de 5% de Britanniques, Russes et que la part des étrangers non européens est