Impact économique et budgétaire de l'immigration
L'historien Daniel Lefeuvre indique, dans son ouvrage Pour en finir avec la Repentance coloniale, que la reconstruction de la France par les immigrés est un mythe et une légende urbaine au vu du faible taux d'ouvriers étrangers dans l'immédiat après-guerre. Ainsi les travaux de reconstruction réalisés par les ouvriers immigrés concerneraient en réalité moins de 5 % de l'ensemble22.
Au contraire, Gérard Noiriel indique, dans son ouvrage Le Creuset français (publié en 1988, mis à jour en 2006), en se basant notamment sur les travaux de Georges Mauco (1977), que les immigrés ont depuis la Seconde Guerre mondiale construit 90 % des autoroutes françaises, une machine sur sept, et un logement sur deux23.
L’âge moyen relativement jeune de la population immigrée aurait théoriquement dû faire d’elle une population plus active, donc payant plus d’impôts et recevant moins de prestations sociales. Mais leur taux d’emploi faible annule l’incidence budgétaire bénéfique et produirait même des effets inverses [réf. nécessaire].
Les études d'Yves-Marie Laulan, Jacques Bichot et Maurice Allais 24 indiquent que l’immigration profite surtout aux immigrés eux-mêmes, ainsi qu’aux employeurs qui bénéficient de la présence d’immigrés non qualifiés (parfois de façon non déclarée). Les coûts pourraient être un peu plus élevés pour les autochtones non qualifiés, qui entrent en concurrence avec les immigrés. Toutefois les immigrés occupent souvent des emplois que les autochtones hésitent à accepter.
Par ailleurs, la dépendance à l’égard de l’aide sociale est surtout importante pour les demandeurs d’asile, qui ne sont pas autorisés à travailler la première année de l’instruction de leur dossier. Si leur