DEVOIR DE POLITIQUE MONETAIRE La régulation de l'activité économique par les pouvoirs publics prend la forme de politiques économiques, que l'on peut envisager à deux niveaux. À long terme, elles prennent la forme de politiques dites « structurelles »qui ont pour objectif de transformer en profondeur l'économie afin de prévenir les difficultés économiques éventuelles. Il s'agit, par exemple, de la planification, indicative, et parfois incitative, dans les pays développés à économie de marché, de l'aménagement du territoire, ou de l'ensemble des mesures qui peuvent concerner une activité économique particulière, et auquel on attribue le qualificatif correspondant à la branche ou au secteur concerné : on parle par exemple, de politique industrielle pour l'ensemble des mesures concernant l'industrie, ou encore de politique agricole ou de politique du logement.. À court terme, la régulation de l'activité économique prend la forme de politiques conjoncturelles, plus curatives que préventives puisqu'elles doivent combattre des difficultés considérées comme temporaires et permettre d'obtenir des résultats rapides. Celles-ci doivent compléter l'action, assez limitée, de ce qu'on appelle des stabilisateurs automatiques, mais qui, en fait, sont liés au fonctionnement de certaines institutions, comme, par exemple, la fiscalité ou la protection sociale. On distingue généralement les politiques budgétaires qui, comme leur nom l'indique, privilégient l'action par les recettes et les dépenses de l'État, des politiques monétaires. Pendant ce que Jean Fourastié a appelé les « trente glorieuses », c'est-à-dire, pour l'essentiel, les années 1950 et 1960, ce sont les politiques budgétaires, qui ont prévalu. Après avoir financé la reconstruction, il s'agissait, pour l'Etat, de soutenir la modernisation de l'appareil de production et d'assurer une croissance forte permettant au plus grand nombre d'atteindre un niveau de vie