L’impromptu de L’alma a été publié, pour la première fois, dans la Nouvelle Revue Française en 1956. La pièce a été créée au Studio des champs Elysées dans la mise en scène de Maurice Jacquemont, la même année. L’impromptu de L’Alma marque un tournant dans l’écriture de Ionesco, pour la première fois il utilise ses talents de dramaturge pour répondre à la critique, qui n’était pas toujours tendre à son égard. Malgré cette attaque portée à la critique, la pièce a reçu, dans l’ensemble, un bon accueil. Jacques Lemarchand dans le Figaro Littéraire appréciait la « Bonne humeur et la Modération de ton extrême. » Quant à Pierre Marcabru, il notait que la pièce « se moque, sans méchanceté, des travers de la critique dogmatique. »
Résumé de l’Impromptu de l’Alma :
L'auteur dramatique 'Ionesco' reçoit la visite de trois docteurs (Bartholomeus I, II et III). Les commentaires de tous les quatre sur la pièce que Ionesco est en train d'écrire sont loin de s'accorder, mais les docteurs s'unissent pour éduquer l'auteur récalcitrant. L'exercice tourne au burlesque jusqu'au moment où la femme de ménage met fin à l'expérience.
Analyse de l’Impromptu de l’Alma :
Cette farce satirique est donc surtout une sorte de Méta-pièce, où Ionesco se met en scène, provoquant ainsi des effets de mise en abyme, quelques fois déroutant pour le spectateur. Par Méta-pièce nous désignons une pièce qui se veut une réflexion sur ce qu’est le théâtre et sur la manière dont il faut l’appréhender. La pièce est surtout une réponse aux divers mouvements Brechtiens qui ont proliféré durant les années 50. Ainsi des Revues telles que « Les temps Modernes » évoqueront, en des termes élogieux, les œuvres de Brecht dès 1952, suivies par Théâtre Populaire qui publiera un certain nombre d’articles où il sera question de Révolution Brechtienne. Articles essentiellement publiés par les deux piliers de la revue Roland Barthes et Bernard Dort, deux critiques qui seront donc les cibles de Ionesco dans l’Impromptu