Incarcération
Conférence de Méthode
Aujourd’hui, environ 234 000 personnes sont placées sous main de Justice, mais plus des deux tiers sont suivies en milieu ouvert et font l’objet de mesures alternatives à l’incarcération. Et malgré tout, les prisons craquent. 61000 détenus en janvier 2008 71 000 d’ici deux ans et 80 000 prévus en 2017. A coté de cela, le ratio moyen de suicide dans notre pays est d’environ 1.7 pour dix mille habitants. Dans les prisons, c’est pire : 115 suicides en 2009. La moyenne de ces dernières années est de 20 suicides pour dix mille détenus. Environ un suicide tous les trois jours. la France détient un triste record d’Europe : c’est dans nos prisons qu’il y a le plus de suicides.
Comment l’expliquer ? La surpopulation carcérale en est elle la cause ? Quelles mesures sont prises ? Quelles mesures seraient à prendre ? En France 135 établissements ou quartiers sur 226 sont surpeuplés, 10 d’entre eux ayant une densité égale ou supérieure à 200 %. Alors qu’on pourrait légitimement croire que le taux de suicide augmente parallèlement à celui de l’incarcération, l’INED nous affirme le contraire : « Alors que le taux d’occupation des établissements pénitentiaires diminue au début des années 1990, le taux de suicide augmente. Et lorsque le taux d’occupation augmente à partir de 2002, celui du suicide a tendance à diminuer. »
Alors comment expliquer ce phénomène ?
Il est évident qu'une multitude de facteurs peuvent expliquer le suicide en prison. Cependant une hypothèse est avancée : la surpopulation carcérale augmente le risque d’évasion. Pour limiter ce risque, les conditions de détentions sont durcies : caméra, reconnaissance biométrique, via le fichier BIOAP et mène vers une robotisation de la détention et à une perte totale d’humanité. La surpopulation est donc un facteur aggravant. Elle affecte les conditions de vie qui ont évidemment un impact sur les risques de suicides.
Quelles mesures ?
Le facteur qui revient sans cesse et