Incipit de jacques le fataliste, diderot
Introduction : Denis Diderot est un philosophe du siècle des Lumières, il a écrit l’Encyclopédie avec D’Alembert. Cette Encyclopédie visait à réunir toutes les connaissances de l’époque, mais elle n’était pas objective. Il a révolutionné le roman avec son livre Jacques Le Fataliste, dont le texte proposé est l’incipit (c'est-à-dire les premières pages d’un roman).
Comment Diderot surprend-il son lecteur dans cet incipit ? + Plan
I Une narration peu traditionnelle
A. Un incipit qui ne respecte pas les lois du genre :
- Début in medias res, au milieu d’une discussion
- Une des trois fonctions de l’incipit : présenter la situation spatio-temporelle : ici, cela n’est pas respecté : utilisation du pronom « ils » alors qu’on ne sait pas de qui on parle.
- personnages, lieux et dates pas introduits
B. Un auteur qui remet en cause les procédés du roman :
- le narrateur s’adresse au lecteur
- le narrateur prend la place du lecteur pour poser des questions, mais n’y répond finalement pas : il se moque
- il pose également quelques questions rhétoriques, il fait semblant d’intégrer le lecteur
- un sentiment d’attente est crée
C. Un texte qui emprunte à différents genres :
- récit réaliste : utilisation d’éléments réalistes qui permettent d’ancrer le texte dans la réalité : statuts sociaux, mauvais vin, autorité du père, chevaux à l’abreuvoir…
- théâtre : prénoms énoncés au début des répliques, stichomythie (enchainement de répliques courtes, principalement au théâtre, qui contribue à rendre le texte plus vivant).
- Farce : le maître fouette Jacques, colère « terrible » du maître
- dialogue philosophique fataliste (fatum : le destin), ce qui est surprenant (« Qu’il est facile de faire des contes » : réflexivité sur le métier d’écrivain) (« est-ce que l’on sait où l’on va », « tout ce qui arrive de bien et de mal était écrit là-haut »…)
II Un anti héros
A. Un valet digne d’un valet de comédie :
- il boit
-