Incipit de voyage au bout de la nuit
S’il y a un roman qui a marqué les esprits, c’est bien celui là car il dénonce les vérulances de la Première Guerre Mondiale et de son écriture novatrice. Ce roman a sucité énormément de réaction en 1932. Céline n’a pas eu le prix Goncourt car ce livre est « une ordure » et pour les autres « une œuvre de génie » (André Rousseau). Sommes-nous dans un incipit traditionnel ? Nous verrons dans un premier temps l’incipit en lui-même, puis dans un deuxième temps la vision négative de l’homme et pour finir l’écriture moderne.
I. L’incipit
a. un incipit traditionnel
Nous sommes ici dans un incipit traditionnel car on a un cadre extremement réaliste. Nous le voyons car il est ancré dans la réalité, on a le moment : après le déjeuné, on a le climat : à cause de la chaleur, on a le temps historique : Président Poincarré. Nous avons une mise en valeur du narrateur avec « moi » en opposition à « étudiant » qui nous renseigne sur sa classe sociale et sa jeunesse. « carabin » nous précise la nature de ces études. Dès le début on a un incipit traditionnel avec Arthur Ganate, qui laisse supposé qu’il sera important. Cependant on s’aperçoit que nous sommes dans le détournement.
b. le détournement
La 2e ligne « c’est Arthur Ganate » nous présente une tournure présentative et met l’accent sur le deuxième personnage avec une identité concrete, on s’attend à ce qu’il soit important. Cela brouille les pistes. En effet il n’est que secondaire. Il n’a aucune importance. L’auteur nous mène sur de nouvelles pistes. Il peut apparaitre comme le héro car il parle le plus, apparait comme quelqu’un de patriote. C’est paradoxal car le « moi » de la ligne 2 est passif alors que Ganate est actif. Ce qui est notable, c’est l’importance des paroles rapportées.
c. importance des paroles rapportées
Nous avons une entrée in medias res grâce au présent de narration qui sart à raviver le souvenir. On a les phrases impératives qui nous mettent