CAMUS, L’ETRANGER, Incipit I. UN NARRATEUR ETRANGE A. LE STATUT DU NARRATEUR 1. Un narrateur personnage a. Omniprésence de la 1ère personne du singulier
- pronom, « je », l.1 etc… « me/m’», « me les refuser » (l. 5)
- adjectif possessif, « mon patron » (l. 5)
-
b. Description de tous les événements par rapport à lui-même
Il est à la fois sujet et objet de la narration. 2. Un narrateur interne proche d’un observateur extérieur
La narration est limitée
a. à des faits
l.1 « J’ai reçu un télégramme de l’asile », « Il a perdu son oncle il y a quelques mois », l. 14 b. à des commentaires sur les autres et ses relations avec eux
« Je n’avais pas à m’excuser, c’était plutôt à lui » c. à ses actions et sensations
« J’ai couru », (l. 15), « il faisait très chaud »,(l.11) Caractère étonnant de l’absence complète d’analyse de soi. B. L’IMAGE DU PERSONNAGE DONNEE PAR CET INCIPIT 1. Son statut social
a. Un petit employé
Il dépend d’un patron devant lequel il défend ses droits, , il est intimidé et gauche
- Devant son patron, « ce n’est pas de ma faute »
- Devant le directeur de l’hôpital, « J’ai cru qu’il me reprochait quelque chose. » b. Une vie routinière
- Une vie terne, « d’habitude », « J’ai mangé au restaurant chez Céleste » (l.11/ 12)
- Habitude partagée avec un groupe stable et connu, « ils avaient tous » 2. Un fils étrange
a. Avant la mort de sa mère : pas d’intérêt pour elle
- Il n’est jamais allé à l’asile, « il découvre le directeur, qui connaît Mme Meursault depuis son « entrée » (24), « trois ans » auparavant.
- Il n’a pas souhaité la garder chez lui
- Il n’a aucune idée de la façon dont elle y vivait, c’est le directeur qui la lui décrit. b. A la mort de sa mère : pas de pensée pour elle
- Désir d’avoir un comportement qui corresponde à ce que la société attend de lui
* se libérer pour les obsèques, « deux jours de congé »
* accomplir ce qu’il faut, « veillée » funèbre, la