Incipit l'écume des jours
L'incipit est in media res, ce qui rajoute un effet de réel. Le lecteur surprend le personnage : on y croit tout de suite car le monde fictif existait déjà[travail inédit ?].
Ce monde fictif est ancré dans un univers réel. On retrouve une scène intime et triviale et on rencontre le champ lexical de la salle de bain. Boris Vian fait du héros un personnage normal, à qui tout le monde peut s'identifier. Cependant, la fantaisie et le merveilleux sont omniprésents. Les événements réagissent à une logique loufoque, décalée (« pour se tailler les paupières en biseaux », « perça un trou au fond de son bain »). L'auteur installe l'anthropomorphisme avec le tapis qui se met à baver. Les allusions au conte sont aussi présents avec une référence à Blanche-Neige (« les comédons se voyant si laid (/si beau) dans ce miroir »), l'utilisation de l'imparfait intemporel et l'inconscience de ce personnage sans généalogie nous plonge dans le merveilleux. Enfin, le ton nous est donné avec le comique grâce à des comparaisons surréalistes et des jeux de mots subtils[travail inédit ?].
D'emblée, Boris Vian nous annonce l'atmosphère du roman : un univers réaliste qui devient loufoque et comique, bien que connotant des thèmes évidents : la tuberculose, ses traitements coûteux, les mutilations que parfois elle entraîne, la gêne économique, le commerce des armes, les banques, les médias,