Indignez-vous!

Il y'à tant de raisons de s’indigner dans le monde dans lequel nous vivons, mais il nous est demandé de choisir une raison particulière de s'indigner.
Pour ma part je choisis de m'indigner contre le nouveau plan de Valls contre le racisme et l'antisémitisme. De première vue le plan de Valls semble être de bonne cause. Mais laissez-moi vous expliquer mon point de vue sur celui-ci.

Tout d'abord Valls commence son exposé (1) par les termes suivants: "C'est un fait incontestable: le racisme, l'antisémitisme, la haine des musulmans, des étrangers, l'homophobie augmentent de manière insupportable dans notre pays".
La "haine des musulmans" est pour une fois citée explicitement pour justifier le plan, mais Valls n'utilise pas le terme "islamophobie" pourtant prévu à cet effet et qui aurait pu de plus, équilibrer l'intitulé du plan qui aurait pu s'appeler "plan contre le racisme, l'antisémitisme et l'islamophobie".

Valls poursuit: "Être raciste, antisémite, xénophobe, c'est commettre un délit. C'est inscrit dans notre droit. Ceux qui y contreviennent doivent être sanctionnés".
La haine des musulmans, qui apparaît à l'introduction, est déjà oubliée. Valls admet qu'elle augmente, et en effet, l'Observatoire contre l'islamophobie a recensé 6 fois plus d'actes musulmans au premier trimestre de cette année que sur la même période de 2014; le nombre d'actes antisémites étant pour sa part deux fois plus grand en 2014 qu'en 2013 (2). Mais seuls les actes contre les juifs sont considérés comme des délits qui méritent sanction selon Valls, pas les actes contre les musulmans.

Valls confirme ensuite dans la même veine: "Les paroles comme les actes doivent être réprimés avec la plus grande sévérité. C'est pour cette raison que le président de la république a annoncé que les paroles, les écrits de haine, qu'ils soient antisémites, racistes, homophobes, ne relèvent plus du droit de la presse mais du droit pénal avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du